Première réunion du Conseil de Gestion de l'UFR Lash de Nice

Aujourd'hui, je siège pour la première fois au Conseil de gestion de l'UFR Lash-Faculé des Lettres , Arts et Sciences Humaines de Nice-,  au titre des personnalités extèrieures.

Le Conseil de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines est constitué de 40 membres dont 32 élus :
- 9 du collège A (professeurs et personnels assimilés)
- 9 du collège B (autres enseignants et assimilés)
- 10 étudiants (10 titulaires, 10 suppléants)
- 4 représentants des ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et personnels de service élus en collège unique.
- 8 personnalités extérieures.

- il se prononce sur le projet de budget de fonctionnement et d'équipement présenté par le Directeur et sur la répartition des crédits entre le départements
- il définit les programmes de formation initiale et de formation continue correspondant aux objectifs de l'UFR et garantit leur réalisation
- il définit les besoins en personnel enseignant et les services à assurer sur propositions des départements
- il propose au Conseil de l'Université la création d'enseignements nouveaux dans l'UFR
- il élabore le règlement intérieur de l'UFR
- il peut créer des commissions, sans pouvoir de décision, destinées à l'assister dans ses travaux
- il élit en son sein, pour une durée de deux ans renouvelable au scrutin majoritaire à 2 tours, 6 assesseurs (4 enseignants, 1 étudiant, 1 représentant du personnel IATOSS) destinés à assister le Directeur.

Je remercie ici pour leur confiance les élu-e-s du conseil de gestion qui m'ont proposée , ainsi que ceux et celles qui m'ont élue, pour y promouvoir la défense du service Public de l'enseignement supérieur et de la Recherche.

Les déclarations d'Albert Marouani, Président de l'UNSA , sur la Loi LRU-dite de l'autonomie des Universités, entrée en vigueur au 01 Janvier 2010 ("Une chance pour l’Université Nice-Sophia Antipolis !) ne laisse pas d'inquiéter la communauté Universitaire pour qui la promotion des pôles universitaires  est un des piliers principaux de la politique menée par le gouvernement pour affaiblir les universités et la recherche.

L’objectif est clair : le démantèlement du service public pour créer un marché de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette attaque suit une méthode très précise et maintenant connue de tous, puisqu’elle est appliquée à tous les services publics :

 d’abord le dénigrement du service public,
 puis l’organisation de dysfonctionnements au sein de celui-ci,
 ensuite l’instauration de la concurrence pour mieux transférer une partie des activités vers le privé
 pour enfin achever le service public au nom de l’« égalité ».

En ce qui concerne les pôles universitaires, les stratégies de regroupement entamées depuis 2006 avec les pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) ont été accentuées par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU).

Ce processus s’est finalement vu renforcer par une partie du grand emprunt annoncé par Sarkozy (7,7M€) qui financera cinq à dix de ces « grands pôles universitaires d’excellence ».

Que deviendront les facs qui ne feront pas partie des "élues"?

Nous ne sommes pas dupes : cette politique menée par la droite fait partie du processus de Bologne par lequel 46 États européens (dont le Vatican...) se sont engagés à établir un espace européen de l’enseignement supérieur d’ici 2010 (en liaison avec la stratégie de Lisbonne qui vise à faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus performante de la planète, doux euphémisme pour désigner de manière vertueuse la volonté d’ouvrir au marché le secteur de l’Education afin de satisfaire les appétits privés).

Aussi, avec les élu-e-s de ce Conseil de Gestion, qui ont les mêmes préoccupations concernant la sauvegarde de ce Service Public déterminant pour l'avenir des générations futures d'étudiants,  serons nous trés vigilant-e-s sur les orientations qui y seront données, et nous opposerons systématiquement à tout ce qui pourrait s'apparenter à une mise en concurrence des compétences dévolues à l'Université.