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Le blog de Emmanuelle Gaziello,

Le blog de Emmanuelle Gaziello,


Il y a soixante-six ans, Nice se libérait elle-même.

Publié par Emmanuelle Gaziello sur 28 Août 2010, 06:35am

Catégories : #AGENDA

 

Vue_generale_cenotaphe.JPGIl y a soixante six ans notre pays, notre région, notre département, notre ville se libéraient.

A 18h30, aujourd'hui, le PCF niçois rendra hommage aux trente et uns combattants volontaires tombés sous les balles de l'occupant nazi.

STELE du Passage à Niveau Gambatta, Bd Joseph Garnier

 

Cette libération fut, à Nice, le fait de la Résistance et de la population niçoise,elle-même.

 

Quatre années terribles pour une population soumise à toutes les privations physiques et morales, soumise aussi à la répression de l’occupant contre les résistants et contre la population juive.

 

La libération de Nice prit naissance dans ce quartier du Passage à Niveau où fut lancé l’appel au combat., et où les premières mitrailleuses furent prises à l’occupant nazi.

.

Ce jour de deuil et de lumière était depuis longtemps préparé activement.

Depuis cinq ans les communistes sont dans la clandestinité.

Depuis quatre ans, les libertés conquises de haute lutte par le peuple sont supprimées par Vichy.

Mais la résistance ne cesse de croître.

 

Des témoignages nous rappellent que le 15 aout,

« Depuis l’aube, le sourd grondement des canons de marine appuyant le

 

 débarquement des Alliés près de St Raphaël parvient jusqu’à Nice. La population

 

 est sur le qui vive est ce vraiment ce que l’on espère ? Le pylône de Radio-Nice à la

 

Brague, abattu depuis plusieurs jours, ne nous laisse plus que Radio Monte-Carlo

 

aux ordres de l’Occupant qui se garde bien d’annoncer la nouvelle. (…)

 

 

 

Bientôt,arrive  un réflexe général de prudence bien compréhensible après toutes les épreuves subies depuis quatre ans et l’annonce du massacre des Fusillés de l’Ariane, après la pendaison début juillet de TORRIN et GRASSI. »

 

Mais,Dès le 15 août, l’UD-CGT décide le principe de la grève insurrectionnelle et

 

active dans les entreprises. Rapidement la grève devient effective

 

 

Le 24 Août, le comité insurrectionnel clandestin est crée. Il se réunit au palais Stella tout proche.

Il rassemble FTPF, milices patriotiques, militants communistes, FUJP (Forces Unies de la Jeunessepatriotique,, rassemblment des Jeunes communistes, de la jeunesse ouvriere chrétienne, jeunes syndicalistes CGT etc..).

 

 Le 24 Août, également, se forme un comité d’action FFI de Nice.

 

Contact est fait le 26 Août et un appel lancé à la population.

 

Le 27 Août, une réunion décisive du comité insurrectionnel a lieu au palais Stella : l’ennemi est affaibli, américains, FTPF et FFI sont sur le Var, la population est acquise à la résistance dans sa quasi unanimité.

L’insurrection est décidée pour le 28 Août.

 

Ce 28 Août 1944, à 6h30, le groupe 6 de la 16e compagnie FTPF à laquelle  se sont joints les membres des milices patriotiques de Nice-Nord ouvre le feu ICI sur l’occupant et donne ainsi le signal de l’insurrection générale.

Les combats gagneront toute la ville.

Jusqu’à la nuit.

Jusqu’au départ des allemands. Rajoutons que qu’ « A l’aube du 28 août, alors

 

qu’éclatait l’insurrection à Nice contre les Allemands, conformément aux ordres du

 

25 août, les Américains ne traversèrent pas le Var (…) Le soir du 28 août, alors que

 

les dernières unités allemandes quittaient la ville le général, Frederick reçut un nouvel ordre lui interdisant de traverser le Var et même d’envoyer des patrouilles de

 

reconnaissance à Nice (…)  (sources américaines consultées à Washington (JL Panicacci) )

 

Le 28 Août est un moment de fierté et de souvenir devant la détermination de nos

 

 aînés. Cette journée est le symbole, pour toujours de cet engagement et des valeurs

 

 communes aux hommes et aux femmes qui ont participé aux combats, dont de

 

nombreux communistes, pour certains jusqu’à y laisser leur vie.

 

 

 Face à la terrible entreprise de destruction et de mort, il s’est trouvé des femmes et des hommes, des jeunes , des anonymes aussi discrets que courageux, bref des combattants sans uniforme, qui étaient tous animés par un idéal  et un objectif , lever la tête et décider que l’histoire ne les dépasserait pas, s’ils en décidaient autrement, et que des niçois parviendraient à libérer Nice.

 

Ce n’est pas faire injure à tous ces combattants de l’ombre que de dire que ceux qui ont, dans leurs diversités d’opinions religieuses ou philosophique, relevé ce défi avec courage, à Nice, comme partout en France, sont au premier rang, les gens du peuple, les paysans, les ouvriers.

 

 Et ce qui garde tout son sens en temps de paix, c’est ,que dans le cadre du Conseil national de la Résistance, aient été jetées les bases d’une société qui, en privilégiant la justice sociale et l’égalité des chances entre tous ne permettrait plus l’émergence d’une idéologie aussi barbare que le nazisme.

 

 

En 1944, à l’heure où la France est exsangue, l’heure est pourtant aux lois sociales !

Dans un pays dévasté, il faut reconstruire. Mais cette reconstruction n’est pas séparée des grandes conquêtes sociales nées de l’esprit de la résistance.

Ces grandes réformes façonneront notre société.

 

Elles sont aujourd’hui remises en cause. Pour le monde du travail, de la création, et de la jeunesse, les mauvaises nouvelles se succèdent. N . Sarkozy et son gouvernement lancent les attaques les unes après les autres contre les conquêtes de la République, nées pour bon nombre d'entre ellesdu programme du Conseil National de la Résistance, conquêtes qui sont autant d'obstacles à la destruction des progrès de la civilisation.

 

 -discours-E.-Gaziello-28-ao-t-09-petite.jpg

A l’heure où, la guerre économique inhérente au  capitalisme porte la guerre tout court, avec son bras armé, l’OTAN, à l’heure où les Sarkozy, Estrosi, Ciotti, et compères de l’UMP ravagent notre démocratie et nos conquêtes sociales par leur politique sectaire, et  discriminatoire, ne cherchant à satisfaire que les puissances de l'argent,  nous avons besoin de perpétuer cet indispensable devoir de mémoire.

 

 

 

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