Il venait de prendre ses congés de ministre et, de retour dans sa bonne ville de Nice, il ne pouvait pas se permettre d'avoir la CGT toute entiere sur le dos, soutenue par les autres syndicats, l'ensemble des élus communistes, et de nombreux usagers !
En trois heures, ça a été réglé:Philippe Auroy, son directeur de cabinet (du Maire) reprend contact avec Didier Turini, secrétaire de l'UD CGT à 7 h du matin. Il demande le protocole d'accord qui fait litige. Bien qu'étonné que la Poste ne le lui aie pas transmis, Didier s'exécute..
Le Ministre demande à être saisi officiellement? Qu'à cela ne tienne, le courrier est envoyé à 11h00. Entretemps, Robert Injey et moi avons interpellé le Maire -ministre par voie de communiqué de presse.(1)
Ensuite ça s'enchaîne, le Directeur Régional de la Poste téléphone qu'il fait enlever les trois lignes que ses représentants avaient rajoutées de manière unilatérale sur le protocole d’accord négocié de façon bipartite . Il en envoie un exemplaire par mail.L'UD exige un fax de confirmation qui stipule que c'est bien le protocole soumis à signature et non plus à discussions. A 14h, Didier m'appelle, ça y est "ils" sont partis à Carros signer le protocole!!
Je crois que Didier aussi...Dans ce conflit, son rôle de secrétaire de l'UD a été DETERMINANT.
Un grand merci à tous les grévistes qui ont su tenir malgré les pressions dont ils ont été l'objet.
(1)Ci dessous le communiqué.
Conflit de la poste : Où est le ministre ?
Depuis 45 jours les postiers de Carros et Saint-Martin du Var sont en lutte contre les mesures du plan « facteurs d’avenir », le mal nommé, qui fragilisent encore plus la qualité du service public postal rendu aux usagers,
45 jours où la direction de La Poste ne fait que traiter par le mépris les questions posées par les salariés.
Ce plan porte la suppression à terme de l’heure fixe de distribution, la remise en cause de la distribution 6 jours sur 7, la précarisation des postiers, la hausse de leurs charges de travail et la fin de la pratique « un facteur, un quartier ».Il s’inscrit dans la perspective de la privatisation de la Poste.
Jeudi 29 juillet, au terme de trois longues journées de négociations, après avoir fait semblant d’accéder aux propositions de compromis des postiers, les représentants de la poste font marche arrière.
Cette volonté de jouer le pourrissement du conflit, le mépris à l’égard des salariés et des usagers illustrent les ravages d’une approche qui privilégie la rentabilité financière au détriment des missions de service public.
Depuis sa nomination, soit 36 jours, que fait le Ministre de tutelle, Monsieur Christian Estrosi ?
Pour trouver une issue à ce conflit il est de sa responsabilité d’intervenir pour obliger la direction de la Poste à respecter le protocole d’accord négocié de façon bipartite et ainsi retrouver le chemin d'un véritable dialogue social et du respect des salariés et des usagers.
Conseillers Municipaux Communistes
Emmanuelle GAZIELLO Robert INJEY