Ci-dessous, un communiqué de Jacques Victor, Président du groupe Communiste au Conseil Général des Alpes-maritimes.
Si la séance plénière du Conseil Général des Alpes-Maritimes d’hier a été reportée du matin à la fin d’après-midi, c’est que le Président du Conseil Général, Eric CIOTTI, par ailleurs Monsieur Sécurité de l’UMP, était mobilisé par l’agenda médiatique du Président de la République, en tournée dans les Yvelines pour vanter les mérites du très contesté Contrat de Responsabilité Parentale. Un dispositif défendu avec ardeur par Eric CIOTTI, le seul à l’avoir mis en place, qui prive les familles d’élèves absentéistes des allocations familiales. Face à la levée de boucliers que ce dispositif a soulevé dans le monde éducatif et social et au peu d’entrain montré par les autres départements pour le mettre en œuvre, Nicolas SARKOZY et Eric CIOTTI n’ont pas hésité à recourir aux bons offices du journal de 13H00 de TF1, présenté par l’inénarrable Jean-Pierre PERNAUT.
Le reportage diffusé le jeudi 23 juin, « délicatement » placé après l’évocation du drame de Florensac ayant entraîné la mort d’une collégienne, montre tous les « bienfaits » de ce dispositif. Il débute par l’interview d’une parente d’élève exprimant sa détresse face à l’absentéisme de son enfant et son soulagement de voir son désarroi pris en charge par ce dispositif. Comme quoi, même les parents seraient convaincus de l’efficacité du dispositif !! Jugez sur pièces :
http://videos.tf1.fr/jt-13h/absenteisme-un-contrat-de-responsabilite-parentale-6549710.html
Le hic, et il est de taille en termes de crédibilité et de déontologie journalistique, est que la parente d’élève interrogée non seulement n’a pas d’enfant, mais est par contre une attachée de presse du Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, himself !
On n’est jamais mieux servi que par soi-même !
S’agissant du C.R.P., faut-il rappeler que la loi n 2004-1 du 2 janvier 2004 relative à l’accueil et à la protection de l’enfance avait supprimé le dispositif de suspension et de suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, au motif qu’il était jugé « inéquitable et inefficace ». L’UMP était à l’époque très majoritaire au Parlement.
Jacques VICTOR
Conseiller Général
Président du groupe Communiste