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Le blog de Emmanuelle Gaziello,

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Pourquoi le vote CONTRE du Front de Gauche au Sénat est cohérent.

Publié par Emmanuelle Gaziello sur 1 Novembre 2012, 10:52am

Catégories : #ACTUS

Budget de la sécurité sociale: les députés du front de gauche votent contre!
Les députés du front de gaucHe viennent de faire la démonstration de leur autonomie conquérante face à la politique désastreuse du PS arc- boutée sur les dogmes du traité de super austérité Européen.
Ils ne manqueront pas j'en suis certain de faire la même chose en votant contre le budget.
Ces votes permettront de bien clarifier le sens du combat du front de gauche

 

Explication du vote CONTRE  le budget de la sécurité Sociale par Jacqueline Fraysse

 

Ce premier PLFSS présenté par le nouveau gouvernement, est très préoccupant parce qu’il ne contient pas de mesure permettant d’engager les réformes structurelles nécessaires au financement équilibré et durabled’une protection sociale de qualité pour tous.

Le nombre grandissant de malades obligés de différer ou de renoncer à des soins aurait dû conduire à des mesures fortes pour enrayer ce processus.

De même, la situation extrêmement dégradée des hôpitaux publics aurait exigé des mesures immédiates en leur direction.

Ce n’est pas le cas parce que ce texte ne contient aucune mesure ambitieuse permettant de dégager les moyens d’un financement à la hauteur des besoins.

Vous avez refusé tous nos amendements visant à la fois, des recettes nouvelles pour la sécurité sociale, davantage de justice, des investissements utiles et une lutte résolue contre la spéculation financière, en nous renvoyant systématiquement à une grande réforme du financement de la protection sociale.

Vous avez refusé de mettre à contribution les revenus des placements financiers des banques et des entreprises qui spéculent ; en revanche et en dehors de tout cadre, vous n’hésitez pas à instaurer immédiatement une nouvelle contribution de solidarité pour l’autonomie dont devront s’acquitter les retraités imposables !

Evidemment, sans moyens financiers nouveaux, pas de possibilité de redresser la situation désastreuse laissée par les gouvernements précédents et encore moins d’instaurer de nouveaux droits.

Ce renoncement sur le fond, face aux puissances d’argent, vous conduit à renoncer aux mesures courageuses indispensables pour avancer.

C’est ainsi que l’objectif de dépenses d’assurance maladie consacré aux hôpitaux pour 2013 reste encore cette année, très inférieur à ce qui aurait été nécessaire ne serait ce que pour maintenir l’existant ! Il ne permettra pas d’enrayer la dégradation importante des conditions de travail des soignants, de l’ensemble du personnel et de l’accueil des patients. Les difficultés vont donc s’aggraver.

De même, vous renoncez à remettre en cause les franchises médicales et autres forfaits qui pèsent d’abord sur les plus modestes et plus globalement sur l’accès aux soins de nos concitoyens.

Et ce n’est pas le contenu de l’accord que vous avez accepté sous la pression des syndicats médicaux et sans la présence des représentants des usagers, qui remettra en cause les dépassements d’honoraires à la charge des patients. Au contraire, il les entérine et le risque est grand de les voir se multiplier.

Vous avez renoncé également à revenir sur le jour de carence imposé aux agents de la fonction publique, sur la révision des indemnités journalières en cas de maladie, pas même sur la scandaleuse fiscalisation des indemnités d’accident du travail contre laquelle vous vous étiez portant indignés à juste titre.

Certes, ce texte contient quelques mesures positives que nous avons bien sûr votées, comme par exemple le remboursement à 100% de l’IVG pour toutes les femmes qui y ont recours, l’annonce de la réintroduction dans les textes de la notion de service public hospitalier, ou celle de la fin de la convergence tarifaire.

Mais vous n’avez pas commencé à réduire les exonérations de cotisation sociale sur les bas salaires qui pèsent pour plus de 20 milliards d’euros sur les finances publiques et tirent toutes les rémunérations vers le bas. Finalement, le manque de moyens et la logique comptable restent à l’œuvre.

Force est de constater malheureusement, que ce premier PLFSS n’envoie aucun signe de rupture résolue avec les dogmes précédents.

Il est encore et toujours inscrit dans une perspective de déficit chronique envisagé jusqu’en 2017, avec de surcroit, des prévisions de croissance et de masse salariale qui ont hélas bien peu de chance d’être atteintes et viendront aggraver encore les chiffres que vous nous présentez.

Si l’on ajoute à tout ça, le fait que la T2A s’applique toujours dans le cadre de la loi Hôpital, patient, santé Territoires que vous n’envisagez pas d’abroger, c’est peu dire que nous sommes déçus.

Nous ne pouvons pas accepter ces choix qui ont été si massivement rejetés par nos concitoyens.

Ces derniers se sont majoritairement prononcé pour le changement et vous leur avez dit « c’est maintenant »

Pour toutes ces raisons (et avec regret), les députés du front de Gauche (du groupe GDR) voteront contre ce texte qui ne peut pas permettre à la gauche de réussir.

députés FDG nove 12

 

LOI sur l'ENERGIE   Les sénateurs communistes ont déposé le 30 octobre une motion d’irrecevabilité sur la proposition de loi sur la tarification progressive de l’énergie, parce que cette loi instaure une inégalité de traitement entre les citoyens. La droite, pour des raisons politiciennes, a voté cette motion. Le sénat a donc rejeté en l’état cette proposition de loi.

Depuis plusieurs mois, les communistes dénoncent les augmentations du coût de l’énergie, alors que celles-ci préoccupent à juste titre 80% des français. Or, cette loi a été préparée dans la précipitation à la veille du grand débat public sur la transition énergétique proposée par le gouvernement pour le printemps prochain. Elle a été élaborée sans concertation au sein de la majorité parlementaire. Pour nous, c’est inacceptable ! Les associations de consommateurs ont unanimement dénoncé ce texte, tout comme de nombreux syndicats. Il présentait de véritables risques pour la facture énergétique des usagers du gaz et de l’électricité.

Les dangers d’une loi mal ficelée

En effet, la mise en place d’un système de bonus-malus, proportionné à la consommation d’énergie, aurait pénalisé des millions de Français dont le logement, parce qu’ils n’en ont pas les moyens, est mal isolé.

Autre injustice, les usagers supporteraient seuls le coût de la progressivité des tarifs. Alors que les tarifs du gaz et de l’électricité ont augmenté respectivement de plus de 60% et de 17% depuis la privatisation d’EDF et GDF en 2005, cette loi ne remet pas en cause les tarifs indécents pratiqués par les opérateurs d’énergie privés.

Cette loi aurait également instauré une inégalité de traitement entre habitants de différentes communes. Le système actuel de péréquation permet d’accéder à un même tarif d’électricité que l’on habite à Lorient, Carcassonne, Chambéry ou Strasbourg.

Enfin, de nombreux amendements, dits cavaliers législatifs, ont métamorphosé le projet de loi initial. Ainsi, au prétexte d’augmenter la production d’énergies alternatives, les règles d’implantation d’éoliennes ont été modifiées et livrent une manne financière aux opérateurs privés et  aux fonds de pensions. L’énergie est un bien commun. Elle ne doit pas être livrée aux spéculateurs.

L’exigence d’un grand débat public

Le vote de la motion d’irrecevabilité permet au gouvernement de modifier cette loi. Sans attendre, le gouvernement peut décider d’allonger la trêve hivernale, interdire les coupures  et étendre les tarifs sociaux par décret. Les parlementaires du Front de Gauche sont immédiatement disponibles pour agir dans ce sens.

Pour les communistes, l’énergie est un bien de première nécessité. C’est un droit essentiel et un enjeu de société. C’est pour cela que nous prendrons un part active aux débats sur la transition énergétique, avec l’ambition de formuler des propositions pour une meilleure utilisation des ressources énergétiques dans le cadre du service public. Face aux défis du réchauffement climatique, ce débat demande de mettre toutes les cartes sur table afin de rendre effectif le droit à l’énergie pour tous, au prix le plus bas possible.

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