Score de Jean-Luc Mélenchon
au 1er tour de l'élection présidentielle : 11,11%
Nous tenons les clefs du futur!!
3 985 298 citoyens et citoyennes ont voté dimanche pour un programme révolutionnaire, qui ouvre la voie à une nouvelle République.
Des millions de gens sont revenus vers la politique, des millions de consciences se sont élevées à la hauteur des enjeux de notre époque, des millions de visages et de voix se sont unies pour soutenir à nouveau les principes du partage.
Ces élections n'étaient qu'une étape : nous en sommes la seule force neuve, et notre élan est immense.
La politique du pire n'amène que le pire.
La lutte violente de Sarkozy contre les travailleurs va se durcir, et l'Europe entière nous regarde.
Certes, il est plus facile de s'en prendre aux pauvres et aux immigrés qu'aux banques et à la finance : mais le travail d'éducation populaire que nous avons mené rayonne déjà dans toute la société.
Prenez les rues le 1er mai, suivez les syndicats ! La révolution citoyenne poursuit son cours, inexorable. Et l'Histoire vient à notre rencontre. Inéluctablement. On ne lâchera rien !
Entre les 9,13 % de François Bayrou et les 17,9 % de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a rapidement fait son choix.Officiellement, il est question de s'adresser « à tous les Français ». Mais le candidat UMP a annoncé lundi soir qu'il« devait aller plus loin au second tour pour répondre à ce que les Français ont exprimé ».
Son discours à la Mutualité, dimanche (voir la vidéo), a fixé la ligne pour l’entre-deux tours. « Les Français ont exprimé un vote de crise, témoignant de leurs souffrances, de leurs inquiétudes face à ce nouveau monde qui est en train de se dessiner. Ces angoisses, je les connais, je les comprends », a-t-il expliqué, énumérant : « le respect de nos frontières », « la lutte contre les délocalisations », « la maîtrise de l’immigration », « la valorisation du travail », « la sécurité », et « le souci de préserver les modes de vie (des Français) » comme « question centrale de cette élection ». Seul geste en direction des centristes : l’appel discret de Sarkozy, à la Mutualité, « à tous ceux qui refusent la fuite en avant des dépenses publiques sans aucun contrôle ».
Le ton est donné. Et la drague des électeurs de Marine Le Pen, menée au fil du quinquennat (lire le dossier de Médiapart), est désormais affichée.
Lundi, il était aux côtés d’agriculteurs – cœur de l’électorat frontiste –, en Indre-et-Loire, et s'est adressé, lors d'une réunion publique, « aux petits, aux sans-grade, aux ruraux, aux petits retraités, qui ne protestent pas mais ont le droit d'être respectés » (écoutez son discours ci-dessous).
Le 1er mai, il célébrera, sur le Champ-de-Mars, à Paris, une « fête du travail » dédiée à « ceux qui travaillent dur », « qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille ».
Les modérés de la majorité mangent leur chapeau. Lundi, chiraquiens et centristes étaient gênés aux entournures, jonglant entre soutien à leur candidat et mise en garde contre toute radicalisation à droite. « La France forte oui, mais si elle prend en compte des valeurs humanistes », a cru bon de rappeler Jean-Louis Borloo, patron des radicaux.
Gêné aussi, Alain Juppé. Le ministre des affaires étrangères a été l’un des premiers à s’alarmer de cette droitisation excessive de la campagne.Sur RTL, lundi matin, il semblait embarrassé par les questions « à droite toute » de second tour.
Pour avoir plus d’une fois dénoncé la pression exercée sur les journalistes en général par les puissances d’argent proches du pouvoir actuel et les risques d'une telle situation pour le respect du pluralisme, nous ne pouvons que condamner de tels agissements indignes d’une démocratie.
Les propositions du Front de Gauche visant à préserver les médias d’une concentration excessive entre les mains de grands groupes financiers n’en prennent que plus de relief.
En particulier au sein du service public. Voilà qui souligne encore s’il en était besoin qu’il est plus que temps de donner congé à un candidat-président qui n’aura cessé de s’attaquer aux libertés publiques pendant son mandat et ne trouve comme seule échappatoire, face à son piètre résultat du 1er tour, que de désigner des boucs-émissaires pour masquer sa déroute, relayé avec zèle par ses soutiens locaux.
L’urgence et la priorité imposent donc le rassemblement le plus large pour le 6 mai prochain en finir avec cette dangereuse dégradation des principes républicains de la part d’un pouvoir prêt au pire pour essayer de se maintenir.